ALERTE AMBROISIE, plante désormais présente sur les sols de notre commune et dangereuse pour la santé pour les sévères allergies qu’elle provoque.
Cette espèce est originaire d'Amérique du Nord : Canada, États-Unis. Elle s'est largement naturalisée en Europe. La contamination de semences agricoles en provenance du Canada et des USA (trèfle rouge, maïs et tournesol), serait une des sources principales d’introduction de l’ambroisie, rejointe en zone résidentielle par les mélanges pour oiseaux, spécialement ceux contenant des graines de tournesol. Elle a généralement besoin d'azote et d'un peu de chaleur pour fleurir, c'est pour cela qu'elle se répand dans les chantiers.
Elle affectionne les cultures de printemps, bord de routes, friches agricoles, berges de rivières. Cette plante possède un pollen très allergisant. Les troubles allergiques les plus graves dus à ce pollen surviennent d’août à octobre. Certaines municipalités organisent des campagnes d'arrachage (ce qui se fait facilement grâce à la racine pivot), mais comme cette plante envahit des zones non cultivées, souvent très importantes autour des villages et des villes, il existe de vastes étendues qui libèrent d'énormes quantités d'un pollen très léger adapté à la dispersion par le vent. L’ambroisie ne supporte pas la concurrence des autres plantes : pour éviter qu'elle pousse, il suffit de semer de l'herbe ou n'importe quelle autre plante couvre-sol et la laisser se développer à une hauteur ou une densité suffisante. Les jachères ne sont donc pas infestées dès lors que la végétation indigène s'y développe correctement, idem pour les prés à faner. Par contre, un champ de blé moissonné peut devenir une véritable culture d'ambroisie en 1 mois et demi, avec une prédilection pour les traces d'engins agricoles. Le déchaumage soigné est alors une solution rapide et efficace. Cette plante a une stratégie de colonisation exceptionnelle en l'absence de concurrence sérieuse sur sol découvert. La floraison commence dès que la période sombre passe en dessous de 8 heures / jour. Les graines disséminées ont une longévité qu’on estime à 10 ans, mais des durées de conservation du pouvoir germinatif de 40 ans ont été observées.
Des allergies croisées sont plausibles; par exemple les particules diesel très fines peuvent s'agglomérer avec des pollens, et le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone mais surtout l'ozone et le dioxyde d'azote, peuvent aussi, cette fois directement en tant qu'irritants respiratoires, fragiliser les muqueuses et préparer ou renforcer l'inflammation allergique.
Il semble aussi que l'augmentation du taux de CO2 de l'air (le CO2 est le gaz à effet de
serre émis en plus grosse quantité) dope la production de pollen (ex : + 130 % chez l'ambroisie par rapport à un taux atmosphérique pré-industriel.
Enfin, la présence d'huiles volatiles dans la plante peut conduire à des irritations chez des sujets sensibles lors de l'arrachage.
Les herbicides ne sont pas conseillés, d'autant que l'ambroisie montre des capacités d'adaptation importantes (certains plants en Amérique du Nord sont ainsi 10 fois plus résistants au roundup que les plants normaux).
Anne ORTH
NB 1 : j’ai pris les photos début septembre 2016 sur les talus en bord de route du côté du bois de la Ballangerie, et dans la côte sous l’église de Curac.
NB 2 : source informative Wikipedia