HISTOIRE - Personnalités - L'Acadie

L'ACADIE

En 1604, Pierre Dugua de Mons, navigateur français accompagné de Samuel de Champlain et d'une soixantaine de colons originaires de l'ouest de la France, débarquent sur les territoires qui bordent la baie de Fundy pour y fonder l 'Acadie.

Comprenant les territoires actuels du Nouveau-Brunswick, de l'île du Prince Édouard et de la Nouvelle-Écosse, l’Acadie est la première colonie française fondée au Canada. Son histoire commune avec la France commence dès lors et s’étend jusqu’en 1763.

Poste à fourrures de la Pointe Bleue
Poste à fourrures de la Pointe Bleue

Dès le début du XVIIe siècle, territoire ouvert sur l'océan Atlantique, le "Nouveau Monde" représente, sur la rive du Lac Saint-Jean, une zone prospère pour la pêche à la morue et la traite des fourrures dont l'Europe se querelle le monopole commercial.

Découverte et implantation 

Les premiers colons qui traversent l’Atlantique sont, pour une grande partie, originaires du Centre-Ouest français. Ses derniers s’établissent dans le fort de l'Île Sainte-Croix, mais après un hiver difficile, décident d’établir le camp à Port-Royal. Théoriquement, la colonie est ravitaillée et relevée tous les printemps par un vaisseau venu de France. Elle prospère en réalité sous un statut proche de l’autonomie, car la France peine à la défendre, et la contrebande avec les Treize Colonies y est très active en dépit des conflits avec ces puissants concurrents. Cherchant à étendre leur territoire, les colons établissent néanmoins différents comptoirs sur le territoire acadien comme le fort Beauséjour ou celui du Cap Sable.

 

Le Grand Dérangement

Durant le XVIIe siècle, l’Acadie est en proie aux conflits entre la France, la Hollande puis l’Angleterre. Disputée, la colonie a du mal à se développer et reste dans une situation précaire. De plus, l’ouverture de la voie du Saint-Laurent et l’établissement de Québec, dès 1608, relèguent la jeune colonie au second plan des priorités des monarques français.

bateau de déportation
bateau de déportation

Dès 1755, les troupes anglaises possèdent déjà la majorité des forts français. Le Gouverneur Charles Lawrence oblige les Acadiens restés vivre en terre anglaise à prêter le serment d’allégeance envers la Couronne britannique pour soumettre ses nouveaux sujets qui refusent.

Face à cet affront, il décide d’expulser les Acadiens de leurs terres et affrète des bateaux pour les éloigner, soit dans les Treize Colonies, soit vers l’Angleterre avant que des négociations n’en rapatrient quelques centaines en France. Cette période d’exil forcé, appelée Grand Dérangement, aboutit à la déportation de plus de 10 000 Acadiens dont seuls 4 000 survivront et s’établiront en France, mais plus encore en Louisiane (les ancêtres des Cajuns) ou en Acadie où ils peupleront les rivages du golfe du Saint Laurent.

 

 

L´inventaire des lieux de mémoire acadiens

L'aventure de la Nouvelle-France s’est durablement inscrite dans les paysages, dans les archives, dans la langue et dans les cultures matérielles de la métropole et de la colonie, léguant un patrimoine volumineux; elle a également laissé son empreinte dans les mémoires collectives.

 

Ce sont les traces encore visibles de cette histoire commune que la Commission franco-québécoise des lieux de mémoire communs, a proposé de recenser et d'étudier. Cette initiative a été relayée par les ministères de la culture en France et au Québec. En France, la région Poitou-Charentes a été choisie comme zone de test pour cette opération innovante, qui s'est déroulée entre 2002 et 2004 sous la responsabilité du service régional de l'inventaire. Cet inventaire a consisté dans l'identification et l'étude de tous les lieux qui constituent, aujourd'hui encore, des traces laissées par les migrations, le commerce, le pouvoir royal et religieux...

 

Sur les quelque 600 lieux de mémoire identifiés en Poitou-Charentes, 73 concernent l'Acadie. Il s'agit d'églises, d'hôpitaux, de ports... liés aux migrants vers l'Acadie ou au retour forcé des Acadiens au cours du XVIIIe siècle, ainsi que de sites commémoratifs.

 

il y a 5 lieux dans le département de la Charente :


 - 
Église paroissiale Saint-Vincent (Curac)

 - Logis dit Le May (Curac)
 - 
Église Saint-Pierre (Chalais)
 - Logis dit le Vivier (Chalais)
 - 
Plaque commémorative de Charles Menou d'Aulnay
 (Londigny)

sources : histoire acadiens